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Intelligent Indie-Electro-Rock
K & D, Soap & Skin, Falco, Opus und einige Zerquetschte – das kann nicht alles popkulturell musikalische Exportwürdige aus dem Kaiser(Öster)reich gewesen sein. In Klagenfurt sägt seit 1991 ein Hammer-Indie-Kammer-Quartett zu ungehört am Thron aller melancholischen Rockmusiken. Kommerziell im Ausland mehrmals knapp vor dem Durchstarten – alle Majordeals haben nichts genutzt –, kompositorisch wohl zu gigantisch für die Masse, spielen sie nach einer bewegten Bandgeschichte um ihr Leben. Leidensfähig muss man sein: Band wie Publikum.
Naked Lunch starten mitten in der Grunge-Zeit mit intelligentem, soften, eben Grunge und stossen damit auf breites ausländisches Interesse. Der Durchbruch bleibt aus, die Band zerbricht partiell bis komplett mehrere Male. Sechs Jahre nach dem Debut folgen zwei himmeltraurig emotional verstörende Platten, auf denen mit grossen Gesten viel Unglück verarbeitet und verbreitet, und der Elektronik im Rock eine tragende Rolle zuteil wird. Auf dem aktuellen Album schleicht sich verhaltener Optimismus in die immer noch todtraurigen Lieder ein. Und immer noch spielen die Beatles auf eine Art eine Rolle.
K & D, Soap & Skin, Falco, Opus et quelques miettes – non, l’ensemble du lot de musique exportable venant de l’Empire Autrichien. Depuis 1991, un quatuor de chambre indé scie calmement le trône du rock mélancolique. Ils ont à plusieurs reprises frôlé le succès commercial en Europe – mais tous leurs contrats avec des boîtes major n’ont pas suffis pour passer le cap. Avec leurs compositions probablement trop gigantesques pour les masses, ils sont en train de jouer leur va-tout après une vie de groupe de rock très mouvementée. Il faut savoir supporter les souffrances: Pour le groupe de même que pour le publique.
Naked Lunch démarre en pleine période du grunge avec des morceaux intelligents, softs, du grunge donc… et éveille un grand intérêt au niveau international. La percée se fait attendre et le groupe se dissout partiellement à plusieurs reprises. Deux albums bouleversants et pleins d’émotions tristes paraissent après six ans. On y trouve des grands gestes pour digérer et partager une grande dose de malchance dans lesquelles l’électronique prend un rôle majeur pour appuyer leur musique rock. On reconnaît sur leur album actuel un optimisme rampant qui saupoudre leurs morceaux toujours et encore tristes à mourir. Et même les Beatles y jouent un rôle inéluctable à leur manière.