ⓐ𝕝𝓘ς𝓔 B𝐎ᗰ𝒶𝔫, SᵒρђIά đĴᵉ乃乇ㄥ 𝔯𝓸Ⓢ𝒆

The silence between songs

Wer in apokalyptischen Zeiten von Krieg, Plagen und Seuchen einfach mal wieder Lust zum verträumten Kuscheln hat, dem sei mehr als verziehen. Den perfekten Soundtrack dazu bietet der in Watte gehüllte Indiepop der Schwedin Alice Boman. Reduziertes Songwriting, eine Engelsstimme, die fast einer Julee Cruise würdig ist, Klavierakkorde und sanft schwebende Synthie-Hooklines umkreisen Fragmente von Geschichten über gescheiterte Beziehungen, Sehnsucht und Nostalgie – Musik wie ein Tagtraum an einem lauen Sommerabend. Und ja: Das wird alles in allem eine zuckersüsse Angelegenheit. Aber ganz bestimmt nicht kitschig! So verzweifelt sind wir 2023 dann doch nicht, oder? Dazu gesellt sich düsterer minimal Folk. Sophia Djebel Rose singt es durch die Blume.

En ces temps apocalyptiques de guerre, de fléaux et d’épidémies, toutes les personnes ayant simplement envie de rêver ou de se faire des câlins sont entièrement dans leur droit. En tant que bande-son parfaite pour ce genre d’exercice, la Suédoise Alice Boman nous propose une pop indépendante et enveloppée de coton. Chansons épurées, une voix d’ange digne de Julee Cruise, des accords de piano et des accroches flottantes de synthé qui entourent des fragments d’histoires de relations ratées, de nostalgie et d’envie – une musique comme un rêve éveillé par une douce soirée d’été. C’est vrai, en somme, ça s’annonce bien doux comme du sucre. Mais certainement pas kitsch! Nous ne sommes quand même pas désespérés à ce point, en 2023, n’est-ce pas? A cela s’ajoute du folk minimal et sombre. Sophia Djebel Rose le chante à mots couverts.

Text: Louis Riedo

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