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Der Wahn im Mond - 70ies Punk from Berlin

20:30 CV Vision
21:20 Lemongrab
22:30 Die Verlierer

Lange genug hat es gedauert, bis inmitten all der deutschen Gitarrenjungs wieder eine solche «Keine Macht für Niemand»-(Rio Reiser) – respektive «Monarchie und Alltag»-(Peter Hein)-Stimme erklang. Eine dieser Stimmen, die niemand hat, sondern die im Leben erarbeitet werden muss. Klassizistischer Agit-Punk aus Berlin. Von Verlierern für Verlierer (und natürlich auch Verliererinnen): Rauchende, Einsame, Schlaflose, Träumende, Saufende. Übrig bleiben: Töne und Steine und Scherben. Und das unromantischste Mondgedicht aller Zeiten. Noch mehr angenehme Berliner Nostalgie bringt der Oldschool-Indierock von Lemongrab. Ihr Album ist nass, nicht weiss. Und das sagt alles. Nicht alles war früher besser. Nur eben die vier Jahre zwischen 1978 und 1982. Oder das Jetzt mit CV Vision und seinen Liedern im Voraus.

Il aura fallu assez longtemps pour que, parmi tant de garçons allemands à guitares, une voix retrouve l’élan sacré de «Keine Macht für Niemand» (Rio Reiser) ou de «Monarchie und Alltag» (Peter Hein). Une de ces voix que l’on n’obtient pas juste comme ça, une voix qui est travaillée par la vie. De l’agit­punk classiciste de Berlin, joué par des perdants pour des perdants (et bien sûr des perdantes): Fumeur·euse·s, solitaires, insomniaques, rêveur·euse·s, ivrognes. Voici donc tout de qui reste: Des sons, des pierres et des débris. Et le poème lunaire le moins romantique de tous les temps. Le indie-rock old school de Lemongrab apporte encore plus de nostalgie berlinoise agréable. Leur album est mouillé, pas blanc. Et cela dit tout. Tout n’était pas mieux avant. À part peut-être les quatres années entre 1978 et 1982. Ou le présent avec CV Vision et ses chansons en première partie.

Text: Urs Meyer

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