l𝐞 Dⓘ𝐀𝐁ℓe ᵈé𝕘OûŦ𝔞ᶰт, 𝓟𝐀𝐎𝕃𝕆 t𝓔ςσ𝐍
Être avec des bons êtres. Toute la bruit. Ca me play.
Eine Teufelin und der Tor. Wobei die Teufelin hinter ihren Geräten eher eine Zauberin darstellt, die die Zuhörenden verstören kann ob ihrer Virtuosität, des Aufbaus und der erschaffenen Stimmungen. Le Diable Dégoûtant, ganz und gar nicht abstossend, vielmehr vereinnahmend und faustdick hinter den (zu)gespitzten Ohren. Und dann kommt der Narr: Paolo Técon, der den Namen seines Helden in seinem Künstlernamen nur oberflächlich verbirgt. Técon singt vornehmlich auf Italienisch, gelegentlich Französisch, aber immer chansonhaft, oder eben als Cantautore (der schrägeren Sorte). Nun sollte es klingeln – aus Conte wird Técon (oder doch «t’es con»?). Mit seinem Damenstrumpf auf dem Kopf und dem Hang, nur allzu gern in tiefe Fettnäpfe zu treten, wirkt er wie ein dem Teufel vom Karren gefallener Tor, ein Ketzer der Herzen des Variété français mit viel 60ies-Chic, aber auch thrashigen Bontempi-Klängen vor einer quietschbunten Tapete im Zeitalter von Space Age-Experimenten.
Une diablesse et un bouffon. La diablesse, derrière ses machines, fait plutôt penser à une magicienne, envoûtant son public par sa virtuosité, sa manière de construire les sons et les ambiances qu’elle fait apparaître. Le Diable Dégoûtant n’est quant à lui pas repoussant mais plutôt captivant et avec plus d’un tour derrière ses oreilles bien pointues. Puis voici le loustic: Paolo Técon, qui ne cache que superficiellement le nom de son idole. Técon – Conte, vous l’aurez compris, (ou «t’es con»?) s’exprime surtout en italien, parfois en français, mais toujours en chansons, ou justement, un peu comme un cantautore (bien que plutôt étrange dans le domaine). Avec son collant sur la tête et sa propension à mettre les pieds dans le plat, il a l’air d’un sot tombé de la charrette de Belzébuth, un hérétique du cœur de la variété française avec beaucoup de chic 60’s, mais aussi des sonorités bontempi assez trash devant un papier peint aux couleurs vives digne de l’époque des expériences Space Age.
Text: Mario Corpataux