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Artists we love. We don’t explain. They play. Music. Is not a game.

Ein schlicht gekleideter Stargitarrist fährt mich nach Düdingen, und aus irgendwelchen Gründen dauert die Reise drei Tage lang, doch er fährt gut und wir hören ausschliesslich Musik, die von einer Person namens Mica stammt. Was alles erklingt? Stunt-Actionpop (aus den Micachu-Aufbruchsjahren), Oscar-Orchesterfilmwerke (geht «Under the Skin» oder in «The Zone of Interest»), Gitarrenschredderndes (für ein «Blue Alibi»), Beats-and-Ghostpiano (für den «trip9love...?») oder lockende CURL-Sounds. Schroff, zart, hässlich, wundervoll: Alles ist da in Mica Levis solitärer Good-Sad-Happy-Bad-Musik. Am Ende der Reise: wartet diese grosse Gegenwartsmusikperson bereits im Club auf uns. Vor Mica Levi? Fährt Julian Sartorius mit dem Velo und seinen Drums ein. MinReCuliao oder sein Plattenspielen als wunderbare Dreiecksgeschichte mit der Musik von Mica und Julian.

Un guitariste vedette, sobrement vêtu, me conduit à Guin et, pour des raisons anecdotiques, ce voyage durera trois jours. Monsieur conduit bien et nous n’écoutons que de la musique provenant d’une personne appelée Mica. Qu’entendons-nous? De la pop d’action de cascade (ce sont les années d’émergence de Micachu), des œuvres orchestrales pour des films à Oscars («Under the Skin», «The Zone of Interest»), du déchiquetage de guitare (pour un «Blue Alibi»), des beats et un piano fantomatique (pour le «trip9love...?») et des sons CURL alléchants. Rugueux, tendre, laid, merveilleux: tout est là dans ces musiques solitaires bonnes-tristes-heureuses-désolantes de Mica Levi. A la fin du voyage: cette grande figure de la musique contemporaine nous attend déjà au club. Et en avant-première de Mica Levi? Julian Sartorius nous joint avec son vélo et avec sa batterie. MinReCuliao ou son jeu avec le tourne-disque comme magnifique histoire en trio avec la musique de Mica et Julian.

Text: Benedikt Sartorius

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